Le film alterne séquences filmées avec des séquences animées sur un rythme rapide.
Il ne comprend presque aucun dialogue, la bande-son reprenant essentiellement la
musique du groupe, certains titres étant réenregistrés pour l'occasion.
Synopsis
Sentant sa personnalité défaillir, Pink, une star du rock, se fabrique un mur protecteur
derrière lequel il croit d'abord trouver refuge. Mais ce mur finit par l'étouffer et le
pousse, seul et malheureux, jusqu'aux portes de la folie. Il passe alors en revue les éléments
importants de sa vie ; la mort de son père à la guerre, sa mère trop protectrice, les brimades
de professeurs, puis l'échec de son mariage et la plongée dans la drogue, autant de briques
dans le mur (Another Brick in the Wall), ou d'éléments qui en ont comblé les interstices
(Empty Spaces). Cet examen de conscience le mène jusqu'à son auto-procès (The Trial).
« Pink Floyd The Wall » et la schizophrénie
Le film est une peinture méticuleuse de la schizophrénie et s'attache à montrer comment
Pink y tombe peu à peu. Chaque brique du mur peut ainsi être vue comme un élément refoulé,
contribuant à l'enfermer sur lui-même, dans l'utopie qu'il se crée. L'élément dominant est
évidemment une mère sur protectrice, comme cela est explicitement montré dans « The Trial »
où ses bras se transforment en un mur enfermant Pink, ou encore dans « Mother ».
La réification de l'esprit, principale caractéristique de la psychose schizophrénique, y est
par moment symbolisée par une sorte de masque uniforme recouvrant les faces des personnages,
comme dans « Another Brick in the Wall (part. 2) » sur les élèves ou encore dans « Run Like Hell »
sur le public. On peut donc y voir deux critiques, celle de l'école, machine à fabriquer des
schizophrènes (les élèves d'ailleurs, passent tous sur un tapis roulant industriel).
La force de ce film tient au fait que la schizophrénie y est vue par le malade, en focalisation
interne. L'effroi naît de cette entrée dans le monde que se crée Pink et dans lequel il s'enferme.
À moins que ce ne soit une forme d'autisme qui ne pousse Pink à se refermer sur lui même.
Cet autisme aurait eu comme élément déclencheur la mort d'un rat qu'il secourt au début
du film. De plus,la symbolique de mur rapprocherait plus d'un autisme (tendance à se
renfermer sur soi-même) qu'à la schizophrénie (fait d'avoir plusieurs personnalités).
Mais ces deux pathologies ne sont pas si éloignées l'une de l'autre et ne sont
pas incompatibles.
Dernière édition par Tiyi le Jeu 11 Mar - 1:43, édité 3 fois